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La migration des crapauds

Le crapaud commun est considéré comme repoussant du fait de sa « laideur » ce qui est un jugement bien arbitraire et humain. Les jardiniers savent que c’est un de leurs auxiliaires les plus précieux par la quantité de limaces qu’il consomme. Et puis, il y a au Val-de-la-Haye d’autres espèces, comme le crapaud accoucheur et peut-être le calamite des joncs qui sont plutôt jolis. Toutes sont protégées par la loi.

Le crapaud commun a un cycle de vie qui l’amène à quitter ses lieux d’hibernation – la forêt – pour venir s’accoupler et pondre dans les mares dès le mois de février. Des œufs pondus, écloront des têtards qui, parvenus, à l’âge adulte, sortiront de l’eau pour retourner à la forêt.

Au Val, cette migration s’effectue depuis les bois situés au-dessus du chemin de la Messe vers les mares situées dans la vallée. Les crapauds traversent donc la rue des Frères Duret dès qu’il fait nuit et, malgré, la faiblesse du trafic, il est courant de trouver des animaux écrasés sur le bitume. La vigilance des conducteurs est requise pour rouler lentement et éviter les crapauds. Il peut même être envisagé, si des Vaudésiens le souhaitent, d’organiser des chantiers de ramassage de crapauds destinés à leur faire traverser la route sans encombre. Pour information, ce type d’action s’est répandu un peu partout à cause de la disparition de ces animaux. Je me souviens avoir lancé ces actions, il y a une trentaine d’années en animant sur France culture l’émission « Fréquence grenouilles » avec Marie-Hélène Baconnet.
J.Chaïb