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Patrimoine communale

La Mairie

La mairie du Val de la Haye date du XVIIIéme siècle. Construite en pierre de taille pour la façade principale, le bâtiment était à l’époque une maison bourgeoise. On remarquera les clefs de voûte sculptées des ouvertures ainsi que les linteaux de fenêtre arrondis. Le nombre et la taille des ouvertures était sensé permettre l’introduction de la lumière et des couleurs de la Seine qui coulait à l’époque à proximité. A partir de 1862 la commune acquiert cette propriété avec l’objectif de la transformer en école pour permettre aux enfants de la commune de suivre une scolarité qui devint obligatoire dès 1882. Ce n’est qu’a partir de 1960 que le bâtiment devint officiellement la mairie du Val de la Haye , après que l’école eut déménagé dans le nouveau complexe scolaire situé à coté. Reste de cette époque la cloche qui est accrochée sur la façade.

La Colonne Napoléon

colonne napoléon

A la sortie du village en direction de Sahurs, une colonne surmontée de l’aigle impérial commémore le retour des cendres de Napoléon, de Sainte-Hélène à Paris sur la frégate Belle-Poule. Une embarcation certes prestigieuse mais un peu encombrante pour passer sous les ponts parisiens. De la Belle-Poule, les cendres ont donc dû être transférées dans un premier temps à Cherbourg sur la Normandie qui remonta la Seine jusqu’au Val de la Haye. Et c’est donc précisément à cet endroit que s’effectua un nouveau transbordement des cendres sur la Dorade, un modèle en dessous qui permit l’achèvement du voyage.

Une maquette installée dans la mairie met en scène l’événement de 1840 qui désormais fait la fierté du village.

Le château

chateau

On ne vient pas là par hasard mais pour méditer, se ressourcer, profiter de ce vrai havre de tranquillité. Avec une vue imprenable sur le port de Rouen et sa grouillante activité. Sur les hauteurs de Val-de-Haye, le manoir dont l’établissement remonterait, dit-on, à Guillaume le Conquérant, est donné par Henri II aux templiers en 1173. Après la suppression de l’ordre, il passera aux mains des chevaliers de Saint Jean de Jérusalem. La commanderie, placée sous le patronage de Sainte Vaubourg, subsistera jusqu’à la Révolution. L’ancienne église Saint-Jean-Baptiste est accessible par la cavée du May. Entourée de son cimetière, dans l’ombre d’un if centenaire, l’église date du XVIe et fut remanié au XVIIIe. Il n’en reste aujourd’hui que le chœur, devenu propriété privée. Lieu de culte jusqu’en 1902, l’église fut en effet désaffectée car devenue dangereuse puis démolie pour partie. 

Construit sur des vestiges du XIIéme et XIIIéme siècle La Commanderie de Sainte Vaubourg témoigne aujourd’hui par son architecture de son riche passé.

L’église St Jean Baptiste hier

St jean Baptiste

Jusque-là, l’église Saint-Jean-Baptiste du Val –de-la-Haye était à la nomination du commandeur de Sainte-Vaubourg. On s’explique dès lors qu’elle ait été établie sur le plateau, dans l’orbite, en quelque sorte, de la commanderie. De nos jours, la nouvelle église est l’un des lieux de culte de la paroisse Saint-Georges-de-Boscherville-en-Roumare.
Seul le chœur de l’édifice est conservé. Dédié à saint Jean-Baptiste, ce patronage se double ici, le cas est fréquent, d’une référence à saint Jean l’Evangéliste. Il est impossible que ce second patronage soit dû à la présence des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, car, c’est bien sous le patronage de Jean-Baptiste que l’ordre de l’hôpital a été fondé. Quoique Jean-Baptiste ait pris ses distances avec le Temple, Zacharie, son père, n’en était pas moins de la chasse sacerdotale.

Peut-être construite dès le XIIIe siècle – il est difficile d’en décider au seul examen du chœur qui nous est parvenu – elle est reconstruite à la fin du XVe – début XVIe siècles, comme en témoignent notamment les baies jumelles du côté méridional. Les fonts baptismaux avec leur cuve octogonale au décor intéressant – des lettres capitales datant du XVIe siècle figurent sur la base – sont de cette époque. Ils ont été selon la coutume transférés dans la nouvelle église pour marquer la permanence de la vie sacramentelle dans la paroisse.
A l’angle sud-est de l’édifice subsiste la trace d’un cadran solaire dont l’inscription, désormais illisible, perdure dans la mémoire locale. On lisait : « De l’un de ces moments dépend l’Eternité ».
Sur la pierre de bel appareil de provenance locale figurent aussi, selon la coutume répandue dans le milieu des matelots de la vallée de la Seine, des graffitis marins.
Au moment où, à la fin du XIXe siècle, va démarrer le chantier d’une nouvelle église, on entreprend de démolir l’ancienne pour en récupérer ou en revendre les matériaux.

L’eglise aujourd’hui

En parcourant le « chemin de la Messe » qui relie, sur 1 500 mètres, environ au prix d’une dénivellation sensible, les deux édifices, on comprend la satisfaction des Vaudésiens qui à la fin du XIXe siècle résident pratiquement tous entre la falaise et la Seine, de disposer enfin d’un lieu de culte accessible.

Leur vœu paraît avoir été pris en compte en 1880 par Monseigneur de Bonnechose et repris, en juin 1890, par Monseigneur Thomas, en tournée de confirmation. Tous deux avaient béni le calvaire élevé, sur le chemin de la Messe, par la famille Fizeaux de La Martel. C’est toutefois Monseigneur Sourrieu qui confiera à l’abbé Héron, alors vicaire à Déville, la mission de construire le nouvel édifice en le nommant curé de la paroisse.
L’abbé va se démener pour recueillir les fonds nécessaires, environ 60 000 francs de l’époque, auprès de ses anciens et nouveaux paroissiens et d’autres bienfaiteurs.
Les plans et la réalisation, en pierre de l’Oise taillée mécaniquement, a été confiée à l’architecte Chevalier. La première pierre est posée en août 1903. Le chantier rencontrera quelques problèmes de fondations dans les éboulis du pied de falaise. Il faudra renoncer aux bas-côtés prévus. Le rez-de-chaussée du clocher accolé au pignon de la nef fait office de narthez. L’intérieur, de style néogothique, ne comporte que deux chapelles latérales, Notre-Dame, au sud, saint Joseph, au nord, qui font office de transept.
La vitrerie homogène due à la générosité des paroissiens, est l’œuvre du maître verrier rouennais Moïse (1904). A signaler, au bas de la nef, à droite, la verrière dédiée à sainte Vaubourg qui représente l’abbesse devant l’ancienne église paroissiale avec le chœur, la nef et son clocher assis sur la première travée, le porche qui avait remplacé le vieux porche en pan de bois au milieu du XIXe siècle, reproduction d’après une photographie du temps. On en conserve ainsi le souvenir.

A l’entrée du chœur, deux vitraux provenant précisément de l’ancienne église, ont été enchâssés dans un décor qui les intègre aux verrières de l’atelier Moïse. On y lit : « vitrail de l’ancienne église conservé et agrandi par les soins de Mr et Mme Paul Decorde. 1904 ». Celui de droite représente un saint Pierre donné par Pierre Blondel, prêtre ; l’autre, à gauche, qui figure saint Arsène, est un don d’Arsène Dubuc, curé de la paroisse.
La menuiserie, des bancs de la nef à l’autel majeur -le tombeau d’autel est sculpté d’une Cène- est soignée, à l’image des réalisations de l’époque dans les églises rouennaises. Les quatre lustres à pendeloques de la nef proviennent sans doute de l’ancienne église. Il en est de même de la toile représentant l’Assomption abîmée dans l’angle inférieur gauche, dans un beau cadre de bois doré et, dans la chapelle nord, la Descente de Croix, elle aussi bien encadrée mais en très mauvais état.
Dans la sacristie on relève un ciboire en métal argenté à la coupe en vermeil, ainsi que les flacons d’étain destinés aux Saintes Huiles, dans leur boite de buis. Marqués de la croix de Malte, ces derniers proviennent vraisemblablement de la commanderie de Sainte-Vaubourg.

Le Méridien

Maison du XVIIIe siècle, ancien relais de Poste.

le méridien

Ancienne Maison

Construite en 1774 c’est une des plus ancienne maison du Val de la Haye. Sous le règne de Louis XVI elle fut la résidence du Capitaine Quemin dont le navire  » Le Télémaque » sombra au large de Quillebeuf sur Seine le 3 janvier 1790 avec, dit-on, à son bord une partie du trésor de la Couronne.

maison ancienne