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Pétroplus nous en dit plus

« Je respecte les voisins » voilà ce que l’on peut lire sur une affiche située dans l’accueil de la raffinerie Pétroplus. Est-ce un vœu pieux ? Un objectif de communication ? Une réalité ? Votre écho vaudésien a voulu en savoir plus : que se passe-t-i l lorsque, gêné par les odeurs de notre encombrant voisin, nous appelons le numéro vert. Quelles sont les mesures qui peuvent être prises ? Bref, si nous sommes gênés (souvent) inquiets (parfois) sommes-nous respectés ?
C’est Philippe Bernard, responsable de la sécurité et de l’environnement qui m’accueille en ce jour de décembre. Sous sa responsabilité, une équipe de 29 pompiers qui travaillent en six lignes de quart. Une procédure est mise en place pour prendre en compte les plaintes du voisinage m’explique-t-il « l’ appel arrive à la salle de contrôle sécurité, c’est l’un des pompiers qui vous répond. Il prend en compte votre appel en reportant votre plainte (nom, heure, ville, objet, remarques). S’enclenche alors une procédure d’impact qui devra se poursuivre jusqu’à sa résolution. Si l’origine de la gêne est connue, le permanent de la direction rappellera dans le quart d’heure pour vous rassurer en expliquant les causes, les délais et les mesures qui sont prises». Changement de combustible, arrêt ou démarrage d’une unité, panne… l’origine de la gêne est variable… Dans la mesure du possible elle sera justifiée et prise en compte pour en réduire les effets. Philippe Bernard met l’accent sur le sérieux de la procédure que chaque plainte engendre « Si l’origine de la gêne n’est pas connue au moment de l’appel, nous sommes en alerte. Les salles de contrôle des trois unités de productions de la raffinerie vont être contactées pour rechercher un dysfonctionnement dans le process, nous considérons les plaintes comme un réel outil de veille ». Dans tous les cas, le plaignant sera recontacté (parfois le lendemain) car notre procédure d’impact réserve la même prise en compte qu’une fuite par exemple. Pour autant, le responsable reconnait que l’origine des nuisances n’est pas toujours identifiée et accorde certaines appels à la méconnaissance du plaignant « Pétroplus n’est pas responsables de toutes les odeurs de la zone : la provenance de l’appel et la direction des vents est une indication assez fiable ».
29 appels en 2010, dont 18 provenant du Val de la Haye
En toute transparence, Philippe Bernard montre les fiches de plaintes de l’année. Elles concernent exclusivement les odeurs en ce qui concerne les plaintes des vaudésiens tandis que les plaintes des couronnais s’équilibrent entre bruit et odeur. Entre les 13 et le 15 juillet : 5 appels de notre village. Des odeurs entêtantes sont signalées, les conditions météo sont en cause. Le rideau d’eau aurait beaucoup fonctionné cet été…. « De gros progrès ont été faits, d’autres vont suivre. Petroplus cherche activement des solutions et investit pour réduire les nuisances olfactives … Le rideau d’eau mis en place il y a 3 ans consiste en une brumisation fine autour des bassins de traitement des eaux de process. Son efficacité est réelle mais dépend toujours de conditions atmosphériques. Une couverture physique est à l’étude, ce sera un nouveau progrès. » Pour ce qui est des odeurs accidentelles, provoquées par une fuite par exemple, les pompiers disposent d’un dispositif d’incendie dit « queue de paon » qui provoque un rideau d’eau (jusqu’à 20m de hauteur) propre à confiner l’odeur sur la zone de la fuite.
Prévenir des nuisances
Dans son effort de communication en direction des riverains, la raffinerie émet aussi des communiqués prévenant de possibles nuisances lors d’interventions techniques programmées. Ces communiqués sont adressés aux mairies parce qu’il n’est pas possible de s’adresser à chacun… Profitant de l’aubaine, je connecte l’ordinateur de mon hôte le forum des citoyens du Val de la Haye (www.auval.fr). Serait-il possible de répondre en ligne aux questions que nous nous posons ? C’est à voir… me répond-il, visiblement très intéressé par les échanges des vaudésiens sur le sujet « torche Pétroplus ».
Avec tous mes remerciements à Pétroplus, Mr Soyez, Mr Philippe et toute son équipe.
Martine Cartier