Intervention attendue par beaucoup de Vaudésiens : depuis mardi 2 février, le Département travaille à renforcer la berge de Seine au-dessus des jardins familiaux. La brèche occasionnée par l’élévation du niveau de la Seine va être comblée, ce qui va permettre d’éviter le pire, du moins dans l’immédiat.
Par ailleurs, l’ensemble des clapets anti-retours ont été vérifiés, et ce, de Quenneport à la Colonne.
Le fleuve, une histoire liée au Val de la Haye
Commune des bords de Seine, l’histoire du village est intimement liée à ses caprices dévastateurs. Le Val-de-la-Haye était régulièrement inondé par le passé, mais, depuis les travaux effectués à la suite des inondations de 1999, la situation s’était sensiblement améliorée.
Pourtant, en 2018, les jardins familiaux ont été à nouveau inondés. La cause de ces débordements fut aussitôt identifiée : la berge en terre, d’une grande fragilité, avait cédé sous la pression de la crue.
En février, puis mars 2020, la brèche s’est agrandie, les jardins familiaux et de nombreuses habitations du village furent inondées. Outre des dégâts matériels conséquents, les habitants se mirent à vivre dans la crainte d’une nouvelle submersion. Et le choc psychologique fut important pour les personnes touchées.
Combler la brèche, une priorité
Après l’avoir inscrit parmi ses priorités, le maire, dès son élection, a invité les responsables du Port de Rouen le 23 juillet 2020 à appréhender le problème. N’ayant aucune suite sur les engagements du
port à l’automne, le maire avait relancé la direction du Port en novembre ce qui, fin janvier, a permis d’enclencher très rapidement un processus susceptible de rattraper un retard qui pouvait devenir problématique.
Finalement, c’est au Département qu’incombe les travaux de restauration de la berge et sa surveillance ultérieurement.
Renforcer la sécurité du village
La lecture des archives municipales nous a appris que la construction d’un perré – comme celui près du bac – aurait dû être entrepris sur toute la longueur du village, ce qui n’a jamais été le cas.
Le prochain objectif municipal sera de convaincre la DREAL de rehausser le niveau de l’endiguement – elle s’y oppose actuellement – alors même que les rapports sur l’élévation du niveau marin, à cause du réchauffement de la planète, alarment les riverains de la Seine.
La Seine sous surveillance dans les semaines à venir
Jusqu’au début du mois d’avril 2021, les coefficients de marée de vive-eau vont augmenter et les précipitations continues sur tout le bassin de la Seine vont générer une onde de crue, peut-être plus élevée qu’en 2020.
Le pire n’est pas certain si, comme en 2017, le passage de l’onde de crue est en décalage avec les plus hautes marées, que les pressions barométriques sont élevées et les vents d’ouest nuls. Rien ne permet de le prévoir pour le moment.
Nous ne manquerons évidemment pas de tenir régulièrement informés les habitants les plus exposés afin qu’ils prennent les précautions nécessaires. Des conseils personnalisés pourront être réalisés à la demande, n’hésitez pas à contacter la mairie.
Jérôme CHAIB, Adjoint à l’environnement