Vue du Quai le 4 juillet 2008:
C’est vers 14H30 que les premiers trois mats pointent leur bout de proue, sur le chemin du halage. Quelques Vaudésiens sont en effervescence, ils attendent le passage de ces beaux voiliers (sans voiles) avec impatience. Impatience pour le passage d’un d’entre eux en particulier : Le Mir sur lequel ont embarqué depuis ce matin quelques compatriotes vaudésiens. Nous avons préparé une grande banderole pour les saluer comme il se doit, mais nous attendons le dernier moment pour déployer cette voile de papier très très fragile. Il arrive enfin. On les cherche …on les trouve …ils sont à l’arrière du bateau- sauf un ?- avec le drapeau du Val de la Haye… on échange des cris, des « Ouh ! Ouh ! » Et de grands mouvements de bras. Nous avons salué le Mir, il nous salue par de nombreux coups de corne de brume. Le bateau et ses passagers non anonymes pour une fois, poursuivent leur croisière…
Vue du chemin de halage l’émotion était perceptible et vue du Mir ?
Ce vendredi 11 Juillet 2008, rendez-vous à huit heures au pied du pont Corneille avec le staff du Comité des Fêtes (Marinette, Nadine, Nicole, Alain et Jean-Paul) pour prendre le car direction Radicatel près de Tancarville.
Arrivés à neuf heures et demie, nous attendons…
…nous l’apercevons au loin, il se rapproche, passera, passera pas sous le pont de Tancarville ?, passe sous le pont puis, aidé de deux « armorqueurs », évite (fait demi-tour) sous nos yeux, l’équipage s’active, tout en russe bien-sûr, et accoste.
Avant notre montée à bord, chargement des plateaux repas : c’est la valse des cartons acheminés par une chaîne de cadets.
Enfin, nous empruntons un à un la passerelle (plus de cent cinquante personnes doivent monter à bord), ça y est, nous sommes sur le MIR !
11 h 30 : on largue les amarres et c’est parti !
Le MIR se remet dans le sens de la remontée (il évite à nouveau) et nous commençons à découvrir les bords de Seine sous le soleil qui n’a pas raté le rendez-vous et ne nous lâchera pas jusqu’à Rouen.
Défilent Quillebeuf-sur-Seine, Villequier, Caudebec-en-Caux, La Mailleraye-sur-Seine, Le Trait, Yainville, Heurteauville, Jumièges, Le Mesnil-sous-Jumièges, Duclair. . .
Le bâtiment est accueilli chaque fois par un public enthousiaste, installé pour l’événement (tables de pique-nique et autres camping-cars se succèdent). Echange de saluts bras : nous nous prêtons volontiers au jeu…sauf pendant le repas ; il y a des priorités !
Le repas : apéritif, plateau copieux pour les passagers. Nous perdons de vue l’équipage à ce moment-là. Que mangent nos hôtes ? Le mystère ne sera pas levé.
Villages après villages, méandres après méandres, les bras toujours en mouvement, nous arrivons à La Bouille. A nos portables : il est grand temps de prévenir de notre arrivée imminente.
Nous reconnaissons Sahurs, Hautot, et là, dans la ligne de MIR…oui c’est Val de la Haye. Moment d’émotion, nous arrivons « chez nous ».
Nous sommes prêts : le drapeau du Val déplié, déployé, la sirène déclenchée par Jean-Paul, les bras actifs et les voix mises à contribution. Il y a foule. Colonne Napoléon, une banderole rendant hommage à notre hôte de la journée nous attend. Nous reconnaissons quelques vaudésiens et n’économisons pas nos efforts, eux non plus d’ailleurs, pour les saluer, le terme est léger. La Seine de liesse durera jusqu’à Dieppedalle. Nous pouvons maintenant replier le drapeau.
Le MIR poursuit sa remontée de la Seine, les remorqueurs sont revenus, l’équipage a revêtu la tenue de circonstance et les cadets sont parfaitement alignés sur le pont.
Ah ! le pont. Pour nous, c’est maintenant du pont Flaubert qu’on approche. Passera, passera pas ?
Oubliés les aléas du chantier, les désagréments des travaux, nous sommes entre pont et eau et c’est impressionnant, même émouvant. En tout cas, les yeux rivés en l’air, visiteurs comme équipage, nous glissons sous le Pont Flaubert et c’est magique.
Nous sommes en pleine Armada : de nombreux bateaux sont déjà là, les quais grouillent, l’ambiance est à la fête.
Le MIR évite une dernière fois et vient se placer devant l’Amerigo Vespucci, excusez du peu ! La manœuvre prend du temps mais nous ne nous en plaignons pas ; c’est toujours ça de gagner !
Pourtant, il faut bien descendre, revenir sur la terre ferme. Tout aussi disciplinés que le matin, nous empruntons l’escalier.
спасибо [spaciba] (merci) et до свидания [dasvidania] (au revoir).
Le périple sur la Seine est bel et bien terminé, nous sommes ravis et cette journée nous laissera un beau « souvemir ».
Merci à Noémie d’avoir offert cette occasion exceptionnelle à ses parents (petite pensée pour Matthieu qui se reconnaîtra), merci au Comité des Fêtes d’avoir eu cette initiative (gros lot du Loto de Printemps) et merci à l’équipage pour son accueil, allez en paix (мир [mir] en russe).
Nous retournerons au Loto de val de la Haye (le prochain est prévu en Décembre).
Christelle Hebert & Valérie Tocqueville